Les séminaires Écriture et pouvoir sont organisés par l’équipe junior du laboratoire ERLIS. En raison de la variété des sujets de recherche qui occupent les différents membres de la cellule, ces rencontres regroupent des enseignants-chercheurs, des doctorants ainsi que des étudiants de Master qui travaillent sur des espaces et des périodes très écartés : l’Europe, la Russie, les Amériques, de la Rome ancienne au XXe siècle.
Avec nos échanges, nous souhaitons apporter quelques pierres à un édifice qui, nous le savons bien, est déjà bien bâti : la réflexion sur l’usage politique de l’écriture. Les sources : documents diplomatiques, instructions, missives, récits de voyage, chroniques, romans, poèmes, feuilletons, pamphlets, articles de presse…
Dans une perspective civilisationniste, comparatiste et interdisciplinaire, qui permet d’englober les domaines de recherche des jeunes chercheurs, des doctorants et des mastérants, les membres du labo junior proposent un programme pour les années 2022-2026 se situant dans la continuité avec l’axe de réflexion annoncé – « écriture et pouvoir » –, tout en poussant la réflexion au-delà des canons traditionnels. Le séminaire sera dédié à deux thématiques corrélées : d’une part, aux langues écrites dans les marges (du pouvoir) dans le temps et dans l’espace ; les pratiques marginales d’écriture ; l’emploi de langues peu connues ou non reconnues, voire proscrites ou interdites à certaines époques ; des littératures mineures, des aires culturelles laissées de côté, des langues non officielles (parfois dénigrées, voire « réprimées »), des difficultés liées à l’hétérolinguisme. D’autre part, au « pouvoir » dans le texte et en dehors du texte. Nous souhaitons nous intéresser aux formes de communication en relation au pouvoir qui côtoient l’écriture mais qui ne sont pas strictu sensu considérées comme textes. Dans cette optique on pourrait déployer une réflexion sur la musique (et les textes engagés), sur le cinéma et sur le théâtre (scénarios, mises en scène), sur les médias contemporains (télévision, publicités, usages des réseaux sociaux). En outre, le labo junior a l’ambition d’impliquer davantage les étudiants de Master dans l’animation des séminaires, par exemple, en leur donnant la possibilité de proposer des communications lors de séances spécifiques.